dimanche 27 juillet 2014

Natation - Entrainement du 27/07/2014

Echéance : A définir
Objectif séance : Développer l'endurance
Total = 5200
Durée = 1h30'
Difficulté : ++

Echauffement

  • 400m Crawl
  • 400m 4 Nages (25 Jambes / 50 Educatifs / 25 Nage Complète)
  • 8x 100m Crawl (1er respiration 2 temps, 2ème respiration 3 temps, etc jusqu'à respiration 9 temps) D=1'45"
Corps de séance
  • 12x 100m (4x Papillon + 4x Dos + 4x Brasse) D=1'40"
    • 1x (75m Crawl / 25m autre nage soutenue)
    • 1x (50m Crawl / 50m autre nage soutenue)
    • 1x (25m Crawl / 75m autre nage soutenue)
    • 1x 100m autre nage soutenue
  • 200m Planche, Palmes
  • 1000m Crawl, Pull-Buoy, Plaquettes, Tuba
  • 8x 50m Papillon, Tuba D=1'
  • 50m Papillon, vite
  • 150m Dos
  • 400m Dos, Bouteille sur le front
  • 200m Planche


Feedbacks
L'entrainement est un peu décousu, mais comme je me sentais bien et que je n'avais pas envie d'arrêter j'ai ajouté des bouts au fur et à mesure en improvisant.

J'étais content de pouvoir travailler le papillon. J'ai l'impression que c'est moins dur à chaque fois. J'aurai moins l'occasion d'en faire pendant mes vacances (enfin... si... je peux en faire en mer, mais bon... c'est pas pareil...), je compenserai pas des longues distances en crawl.

Pour revenir à l'entrainement, j'ai quand même eu un peu de mal à passer au delà du "soutenu". 1'24" en papillon, 1'21" en dos et 1'38" en brasse (grand bain, sans drag-suit), c'est pas violent ^^
J'ai essayé de mieux faire sur le 50m papillon vite, mais pour le coup, c'était pas super bien nagé : 33" (avec certes un évitement façon test de l'élan en automobile à mi-parcours, grâce au monsieur qui nageait en plaquettes, gainé comme un spaghetti mou, au milieu de la ligne).

vendredi 25 juillet 2014

Natation - Entrainement du 25/07/2014

Echéance : A définir
Objectif séance : Développer l'endurance
Total = 4000
Durée = 1h
Difficulté =  ++

Echauffement

  • 8x 100m 4 Nages, 25m éducatifs tournés
Corps de séance
  • 600m Crawl, Pull-Buoy, Plaquettes, Tuba (25m Bras droit, 25m Bras gauche, 50m Deux bras)
  • 400m Dos, bouteille sur le front
  • 15x 100m
    • 1x Crawl D=1'30"
    • 1x Dos D=1'40"
    • 1x Papillon D=1'40"
Récupération
  • 200m Planche palme
  • 300m Crawl, Pull-Buoy
  • 200m Dos, Palmes, longues coulées

Feedbacks
J'ai un peu monté la difficulté pour cette séance.
Même s'il reste toujours beaucoup de travail technique, j'ai fait un petit bout d'interval training. 
Pour changer, je l'ai fait en alternant crawl, dos et papillon. C'était pas mal pour travailler l'endurance tout en essayant de nager tout le temps bien. Si j'avais fait uniquement du papillon, ça n'aurait pas été pareil.
D'ailleurs, j'ai été très étonné de constater que j'étais plus rapide en papillon qu'en dos. C'est sensé être normal mais ça n'était pas la norme pour moi jusqu'alors...
Moyenne de 1'23" en crawl, 1'30" en dos, 1'27" en papillon (grand bain avec drag-suit).
Les chronos sont donc loin d'être bons mais ce n'était pas le but pour le moment.

Je vais pouvoir rallonger mes séances maintenant... :)

mercredi 23 juillet 2014

Natation - Entrainement du 23/07/2014

Echéance : A définir
Objectif séance : Prendre des repères sur son allure de nage et travailler son anti-spécialité
Total = 2900
Durée = 1h
Difficulté : +

Echauffement

  • 600 (75 Crawl / 25 Anti-spécialité)
Corps de séance
  • 10x 100 Crawl, chaque 100m devant être nagé plus vite que le précédent (sinon +1 au nombre de 100m) D=2' 
  • 200 Planche
  • 5x 100 (50 Crawl / 50 Anti-spécialité), chaque 100m devant être nagé plus vite que le précédent (sinon +1 au nombre de 100m) D=2'15" 
  • 100 Planche
  • 100 Anti-spécialité à fond, chrono
Récupération
  • 400 Récupération, Nage Complète

Feedbacks
Une séance très très sympa partagée avec Lydia, Yann et Bertrand de Plaisir et Lionel du Chesnay.
J'ai l'impression que tout le monde a aimé le concept de devoir nager plus vite à chaque fois. Ca rend la séance ludique tout en fixant un objectif pas forcément évident à atteindre si on ne maîtrise pas son allure. 

J'ai d'ailleurs joué avec le feu sur le dix fois 100m en nageait : 1'35", 1'32", 1'31" (oups, juste), 1'25", 1'24", 1'23" (ouf), 1'18", 1'14", 1'10", 1'07" (grand bain, sans drag-suit).

C'était évidemment moins dur sur les 100m moitié crawl, moitié brasse (que j'avais choisi en anti-spécialité).
Je confirme d'ailleurs que comme hier les sensations en brasse n'étaient pas excellentes...
Chrono de 1'28" au 100m brasse vite. Certes, ce n'est pas loin de mon meilleur (1'26"50) mais mon meilleur temps n'est pas vraiment une référence... ^^

mardi 22 juillet 2014

Natation - Entrainement du 22/07/2014

Echéance : A définir
Objectif séance : Développer l'endurance
Total = 3100
Durée = 55'
Difficulté : +

Echauffement

  • 400 Crawl
Corps de séance
  • 100 4 Nages
  • 200 4 Nages
  • 400 4 Nages
  • 600 4 Nages
  • 400 4 Nages
  • 200 4 Nages
  • 100 4 Nages
  • 10x 50 Crawl, Pull-Buoy D=50"
  • 200 Planche


Feedbacks
Nous avons profité de super conditions d'entrainement (4 dans la ligne) pour faire une longue séance de 4 Nages avec Fred de Saint-Germain-en-Laye et Philou.
Aucune difficulté dans la pyramide, le but était de bien nager.

Les sensations étaient moins bonnes que dernièrement en papillon et surtout en brasse. Je dois commencer à redescendre le pic de forme des championnats de France ^^

A la suite de ça, un tout petit travail en crawl pour travailler les appuis.

Bref, rien de bien méchant à nouveau.

lundi 21 juillet 2014

Natation - Entrainement du 20/07/2014

Echéance : A définir
Objectif séance : Améliorer la technique en dos
Total = 3700
Durée = 1h10'
Difficulté : +

Echauffement

  • 400m Crawl
  • 400m 4 Nages (25 Jambes / 50 Educatifs / 25 Nage Complète)
Corps de séance
  • 6x 100m Dos (25 En prenant deux fois son appui / 25 Nage Complète / 25 Tête hors de l'eau, position assise / 25 Nage Complète
  • 4x 100m Dos Avec une bouteille d'eau sur le front
  • 6x 100m Dos D = Meilleur temps + 30"
  • 6x 50m Papillon, Tuba R=15"
  • 10x 100m Crawl, Plaquettes, Pull-Buoy D=1'30" 


Feedbacks
Séance un peu particulière : nous avons fait un entrainement yvelinois regroupant Lydia et Yann de Plaisir, Lionel du Chesnay, Fred de Saint-Germain-en-Laye et Philou de Versailles.
Lydia m'avait demandé de l'aider en dos, donc ça a été une grosse séance en dos pour tout le monde.

Contrairement à un entrainement yvelinois l'été passé où j'avais programmé visiblement un peu trop de kilomètres, j'avais initialement prévu un tout petit entrainement.
Seulement quand j'ai annoncé que la séance était finie après le deuxième six fois 100m dos, tout le monde est resté dans l'eau. 
Donc, ça a un peu brodé pour finir en rajoutant du long.

A part ça, il s'agissait à nouveau d'un entrainement simple. Cette fois avec beaucoup d'exercices en dos pour faire travailler la prise d'appui et l'accélération fin de poussée avec le premier bloc en éducatifs.
Le deuxième bloc servait à bien placer la tête et à se forcer à bien dégager les épaules.
Et le troisième bloc avait pour but de remettre tout en place.

samedi 19 juillet 2014

Natation - Entrainement du 18/07/2014

Echéance : A définir
Objectif séance : Améliorer la technique
Total = 2600
Durée = 50'
Difficulté : +

Echauffement

  • 400 Crawl
  • 400 Dos
Corps de séance
  • 400 Crawl Pull-Buoy, Plaquettes, Tuba
  • 5x 200 Dos, bouteille sur le front
  • 400 Battements planche

Feedbacks
A nouveau, une séance tranquille. 
Après avoir travaillé la brasse et le papillon la veille, l'objectif de cette séance était plutôt le dos avec un de mes exercices préférés : nager en faisant l'otarie en essayant de maintenir une bouteille en équilibre sur le front.
Ca oblige à garder la tête droite et ça me pousse à travailler le dégagement d'épaule tout en restant bien gainé. 
Les sensations étaient vraiment top. C'est bien de travailler la technique aussi.

jeudi 17 juillet 2014

Natation - Entrainement du 17/07/2014

Echéance : A définir
Objectif séance : Améliorer la technique
Total = 2600
Durée = 50'
Difficulté : +

Echauffement

  • 400m Crawl, Respirations 2 à 7 temps
  • 4x 100m 4 Nages, 25m en éducatifs tournés
Corps de séance
  • 200m Planche ciseaux de brasse
  • 200m Pull-buoy bras de brasse
  • 8x 50m Brasse D=1'
  • 200m Dos
  • 8x 50m Papillon tuba D=1'
  • 400m Crawl, Pull-Buoy, Tuba

Feedbacks
Ce soir, à nouveau une toute petite séance sans rien de dur.

Au début, travail de brasse avec planche et pull-buoy d'abord pour bien travailler les ciseaux de jambe d'une part et le mouvement de bras d'autre part. 
Pour tout remettre en place un huit fois 50m juste derrière. Avec une moyenne entre 46 et 48" selon les 50m (grand bain, sans drag-suit).

Après un peu de dos pour récupérer (notamment pour les jambes), un travail de papillon similaire à celui des dernières semaines (en mettant le tuba). Le but est que la technique devienne un automatisme à force de répétitions. 
Moyenne sur les 50m : entre 38 et 39". Ca doit vouloir dire que je peux laaaaaaaaargement améliorer mes temps au 200m papillon (2'41"07 en bassin de 25m et 2'45"71 en bassin de 50m).

mercredi 16 juillet 2014

Natation - Entrainement du 15/07/2014

Echéance : A définir
Objectif séance : Améliorer la technique
Total = 3000
Durée = 1h
Difficulté : +

Echauffement

  • 600 (75 Crawl / 25 Papillon)
Corps de séance
  • 8x 200 Crawl, Pull-Buoy D=3'
  • 6x 50m Dos, Palmes D=1'
  • 6x 50m Papillon D=1'
    • 4x Tuba
    • 2x Nage Complète
  • 200m Jambes planche

Feedbacks
Voici une toute petite séance en aérobie pour l'entretien et travailler la technique.
Beaucoup de crawl pull-buoy pour travailler le dégagé d'épaule et la souplesse (chronos : 5 fois 2'49" puis 2'47" puis 2 fois 2'44", grand bain sans drag-suit).

Du dos avec palmes pour travailler les coulées mais aussi les appuis.

Et du papillon avec tuba pour travailler la position de la tête, la prise d'appui et le placement des ondulations (et surtout pour refaire du papillon : il me tardait d'en refaire depuis les championnats de France, d'ailleurs j'aurais presque eu envie de ne faire que ça). 

Au final une séance pas difficile.

Natation - Compétition : Championnats de France Maîtres d'été 2014

Et voilà, ma saison 2013 / 2014 est terminée.

C'est la sixième saison depuis que je me suis inscrit en club et pourtant c'est toujours autant de plaisir pour moi. 
En lisant les compte-rendus de mes principales compétitions on pourrait croire que les grandes échéances sont la principale raison de ce plaisir et pourtant ce n'est pas le cas. Si la destination qui guide chaque saison est toujours un grand moment, le chemin à prendre pour y arriver est encore plus passionnant. 
Battre ses propres records, réaliser un podium c'est une grande source de satisfaction mais que dire de la joie de rencontrer des partenaires d'entrainement fantastiques, d'apprendre à se dépasser, de vivre dans un environnement qui tire vers le haut ?

Les championnats de France d'été en bassin de 50m qui se sont déroulées à Millau du 3 au 6 juillet ont ainsi été un grand moment. Et la saison pour s'y préparer a été encore meilleure.
Il y a eu de nouveaux Maîtres (ou presque Maîtres) comme Franck et Arnaud qui ont encore renforcé le groupe, il y a eu le stage à Rouen (avec notamment la voiture de la bonne humeur avec Hélène, Philippe et Henri), les restos Maîtres ou encore les interclubs.

Plus proches de maintenant il y a eu les derniers entrainements avec Fabienne. C'est quelque chose d'assez particulier entre pincements au coeur parce que Fabienne ne nous entrainera plus et un immense respect et admiration pour cette grande dame qui a tant apporté à de nombreux nageurs. 

Côté compétition, il y a aussi eu les championnats de France d'eau libre à Sète le 14 juin. Je n'en ai pas fait le récit mais c'était une très belle compétition. L'organisation était très professionnelle (comme une "vraie" compétition pour les petits jeunes), le parcours était super sympa car le public pouvait nous suivre tout le long (mon Papa m'avait d'ailleurs suivi pendant les 3km : un super souvenir) et la météo était fabuleuse. 
J'avais réussi à partir avec le peloton de tête ce qui était grisant, mon amour propre avait été touché parce que je n'avais pas réussi à tenir le rythme d'une fille qui était dans ce peloton (alors certes, j'avais découvert en arrivant qu'il s'agissait de Magali Rousseau mais quand même), j'ai vécu un drame quand j'ai perdu mon beau bonnet de la SNV pendant la course mais au bout de tout ça j'ai fini vice-champion de France C2 ce qui était complètement inattendu en pleine période d'entrainement intense.

Podium surprise aux championnats de France d'eau libre à Sète

La semaine suivante, je m'étais aligné sur une course de 18km en aviron avec mon équipage chou-chou. J'étais bien sûr à la "nage" (le rameur qui donne le rythme au bateau). J'en avais bien bavé mais c'était un super moment.

Souvenir du "Grand 8" : 18km en aviron avec mon équipage (Benjamin, Richard, Fanny, Laurence et moi)

Par contre, il m'avait fallu plus d'une semaine pour récupérer. Comme c'était 10 jours avant les France, j'avais craint d'avoir fait une bêtise en compromettant complètement mon affûtage. Les derniers jours d'entrainement, j'oscillais entre énormes coups de pompe, bons chronos et chronos désastreux. C'était difficile de me faire une idée de mon état de forme et de juger de la pertinence de ma préparation.

Maintenant que les France sont passés, j'ai ma réponse... étalée sur cinq jours.


Mercredi 02 Juillet 2014
Première journée entamée de bonne heure et après une petite nuit. 
La veille j'ai récupéré Leandro à la gare. Un copain argentin qui travaille en Allemagne et que j'avais rencontré aux Pays-Bas lors des championnats d'Europe de septembre 2013 (vous suivez ?). Le temps de finir les derniers préparatifs du trajet, nous ne nous étions pas couchés très tôt.
Le programme de la journée nous faisait passer prendre George à la piscine de Versailles de bon matin pour descendre à Millau en voiture. 
En se passant le volant avec George et en faisant une bonne pause le midi les six heures et demi de route passent tout seul.

Nous arrivons sur les coups de 16h à la piscine. Le temps de retrouver Sophie arrivée la veille en train, de récupérer les pass pour accéder aux bassins, les tickets repas et divers papiers, nous pouvons aller nous échauffer. 
Le bassin est sympa même si je suis un peu surpris par la hauteur des plots. J'en perds presque mon maillot au plongeon (oui, bon, certes, j'avais oublié de serrer mon maillot). 
Il me faut 6 tentatives de départ en dos pour trouver mes bons repères et quelques essais de plus pour les départs dans les autres nages.
Je suis bien content d'avoir pu tester ça AVANT le début de la compétition.
Surtout que les journées s'annoncent chargées. Le record de participation à un championnat de France d'été a été battu : plus de 1600 nageurs sont engagés ce qui veut dire horaires de début de compétition matinaux, pas de pause le midi (sauf le 1er jour) et donc peu d'autres chances de tester le bassin de compétition. 

Les sensations sont bonnes mais sans plus. Pas de quoi défriser les bigoudis.
Dans l'idéal, j'aurais aimé faire des séries de 50m, respiration 5 temps, pour prendre des repères sur l'allure de course du 800m. Il y a bien un chrono mais d'un seul côté du bassin. Je fais donc des 100m. Moyenne de 1'15" / 1'16". C'est au dessus de l'objectif (plutôt 1'12" / 1'13").

Après l'entrainement, nous partons faire les dernières courses pour compléter ce que j'avais acheté en avance. Sophie veut acheter tout le magasin quand je lui conseille d'acheter uniquement  ce dont elle a besoin pour le soir où elle est aux fourneaux. Pendant que nous achetons fruits, légumes, viande, poisson, féculent et complément de petit-déjeuners après moultes palabres, Leandro et George arrivent quand même à acheter un pot de confiture et un pack de bière (c'est ça de mettre un argentin et un allemand en tandem...). 
Presque une heure plus tard nous sortons enfin du supermarché (je sens qu'on va rigoler pendant la colocation pour se mettre tous d'accord) et nous nous prenons la route pour nous installer dans notre maison de location.

Je passe sur les facéties du GPS qui nous avait guidé pas du tout au bon endroit et nous retrouvons enfin le propriétaire de la maison qui nous guide dans le pittoresque village de Carbassas. Un vieux village situé en haut d'un piton avec de maisons et des ruelles en pierre. Un endroit plein de charme, extrêmement calme et avec une vue superbe. Et accessoirement très bien placé par rapport à la piscine (à peine dix minutes en voiture quand on ne suit PAS le GPS).
La maison est fabuleuse, refaite récemment. Cinq chambres, sept lits (pour sept personnes), un grand salon, une belle cuisine et même une deuxième salle télé. Nous pourrons récupérer dans les meilleures conditions. 

A peine quelques minutes après notre arrivée, ce sont François et Isabelle qui arrivent à la maison, chacun avec leur voiture. Il ne manque plus qu'Henri qui arrive en train le lendemain matin. 
Pendant que Sophie assure le rôle de "Master Chef" pour ce soir, je prépare le programme des quatre jours de courses grâce au site LiveFFN. Je suis stoppé dans mon élan par mon téléphone qui s'arrête soudainement. Plus de batterie. Et après gros stress : je n'arrive plus à le recharger. Scrogneugneu. Nous n'avons pas internet au gîte et je n'ai pas encore eu mes parents au téléphone : je ne sais pas encore s'ils pourront passer à Millau pour me voir nager. 
Je m'obstine à essayer de recharger le téléphone de différentes façons mais il est l'heure de manger le succulent repas que Sophie nous a concocté (carry de crevette au combawa). Et il faut encore que je me rase après le repas.

Tout ça mis bout à bout et il est presque minuit quand me couche. Après la petite nuit de la veille, j'espérais arriver à faire une plus grosse nuit...

Jeudi 03 Juillet 2014
Je me lève sans soucis à 6h30. L'excitation de commencer la compétition fait effet. Je sais bien que samedi ou dimanche ce sera plus dur de se lever si je refais de si petites nuits. 

C'est George qui me dépose à la piscine sur son chemin pour aller chercher Henri.
Je me mets à l'eau à 8h pour m'échauffer. La compétition commence à 9h pour ce premier jour. Je nage 1400m en refaisant deux 100m allure de course. 1'15". 

Oui alors je fais ça parce que ma première course des championnats est le 800m nage libre.
D'ailleurs, la première journée est aussi la plus chargée pour moi. L'après-midi j'aurai le 100m dos et le relais 4x50m nage libre messieurs avec Henri, François et George.

Vendredi sera la plus petite journée avec 50m dos en individuel et à nouveau 50m dos en relais 4x50m 4 nages mixte (avec Sophie, Isabelle et George) <-- enfin, ça c'était la théorie, mais je ne vais pas tout raconter tout de suite...

Samedi, ce sera du lourd avec le 200m dos et un tout à fait inhabituel 50m papillon en relais 4x50m 4 nages messieurs (même équipe que jeudi).

Et dimanche, toujours du costaud avec le 400m 4 nages et le relais 4x50m nage libre mixte (avec la même équipe que vendredi).


Comme d'habitude lors des championnats de France (malheureusement d'ailleurs), nous nagerons à deux nageurs par ligne pour le 800m nage libre. 
Je suis dans une configuration proche de celle des championnats de France d'hiver à Paris sur le 1500m nage libre. Mon temps d'engagement (9'51"65, mon meilleur temps datant des championnats d'Europe de septembre 2013) est entre le 9ème et le 16ème et je fais donc le deuxième départ de la dernière série. Je nage ligne 3 et je partage donc ma ligne avec un des meilleurs nageurs engagés.
Cette fois-ci, ce n'est pas David de Paris qui partage ma ligne mais Laurent de Courbevoie.
Quand je réalise ça, j'ai une pensée superstitieuse : toutes les fois où j'ai nagé à côté de Laurent se sont SU-PER bien passées pour moi (mon 1500m nage libre à Canet en 2012, les France d'eau libre de Sète trois semaines plus tôt...). Qui sait si la chance sera avec moi aujourd'hui ?

Mais ce qui est encore mieux dans cette série c'est que j'y retrouve... Fred !!
Et ça, c'est vraiment top moumoute. Mais vu le niveau de cette année, je ne vois pas comment on pourrait se retrouver tous les deux sur le podium cette année comme à Canet deux ans auparavant (quand j'y repense j'en ai encore des frissons). Il y a Alexandre de Viry-Châtillon qui avait remporté l'eau libre trois semaines plus tôt, Bruno de Toulouse et Nicolas de Villeurbanne. 
Nicolas nage d'ailleurs ligne 4 à côté de ma ligne et part donc en même temps que moi. 
Clairement, il ne me faut pas que je me pose de questions pendant la course : je dois suivre Nicolas et ne jamais le lâcher. Je ne pourrai pas faire la course avec Fred : il nage ligne 8 et je ne pourrai pas le voir.

A 10h17, ce sont donc les huit meilleurs nageurs qui plongent en premier. Laurent part devant moi dans la ligne 3.
Quelques secondes plus tard le départ est donné pour les huit nageurs suivant dont je fais partie. 
Même si c'est moins utile sur un 800m que sur un 50m, j'ai la satisfaction de constater que j'ai fait un très bon départ en étant devant tout le monde, même devant Corentin de Couëron à la ligne 5 qui est un sacré animal lui aussi. 
Evidemment, quelques mètres plus loin je n'ai plus l'avantage. Nous semblons être sur une même ligne entre les lignes 2 et 5. 
J'essaie de ne pas trop intellectualiser ma nage : est-ce que je nage souple ?
Oui.
Donc c'est bon, continue comme ça et suit le rythme.

Je fais un virage des 50m complètement nul, j'arrive plus vite que je ne le pensais et je m'écrase presque sur le mur à la culbute. Heureusement, j'ai beaucoup travaillé les coulées ces dernières semaines et ça compense l'avance que Nicolas n'a pas manqué de prendre à ce moment. 

Je percute que je n'ai même pas fait attention au moment où j'ai croisé Laurent dans la ligne.
Ca c'est TRES bon signe ! Ca veut dire qu'il ne fait pas de vague (ce n'est pas comme David de Paris avec lequel le partage de ligne avait été un cauchemar à Paris). 

Le virage des 100m se passe exactement comme le virage des 50m : je m'écrase presque contre le mur, perds beaucoup de temps à faire la culbute et essaie de rattraper Nicolas dans la coulée. 
Bigre.
Ce n'est pourtant pas sorcier de faire sa culbute au bon moment en crawl...
Au 100m, j'ai l'impression que nous nous sommes détachés des autres Corentin, Nicolas et moi (des lignes 3 à 5). 

Je n'arrive pas à faire d'auto-diagnostic sur mon allure : est-ce que je peux tenir ce rythme pendant 800m ? Est-ce que ce n'est pas un départ trop tranquille ?
Je ne sais même pas dire dans quel cas de figure je suis. 
Ca n'a aucune importance en fait, le but c'est de tenir Nicolas à la culotte. 
Ce que je fais. 

Je fais un virage des 150m un peu meilleur que les deux précédents. Je maintiens toutefois mes efforts pour faire une bonne coulée. Si ça peut me faire grappiller quelques dixièmes, je ne vais pas me priver, ça comptera à la fin de la course. 
Je tiens toujours l'allure de Nicolas. Ca va. 

Au virage des 200m, après une bonne coulée, je suis légèrement devant Nicolas (je n'arrive pas à voir où est Corentin par contre). 
L'avantage pris si tôt m'alarme. Si je suis devant, c'est que je pars trop vite, non ? Nicolas connaît habituellement bien son sujet et je n'ai jamais su gérer un 800m. 
Je lève un peu le pied.

Au virage des 250m, nous sommes dans un mouchoir de poche Nicolas et moi. J'arrive toujours à nager de manière très souple. Ca me rassure, je suis parti avec la bonne technique. Et puis surtout, ça fait que je prends énormément de plaisir à nager. Ma nage est fluide. Je sens que j'avance à bonne allure.

Au virage des 300m, je recale à nouveau mon allure sur celle de Nicolas. 
300m, j'ai presque fait la moitié. Le coeur bat vite, très vite mais ce n'est pas encore le bambou. Je nage toujours bien.
Je fais quoi ?

350m, je suis devant Nicolas à la sortie de coulée.
Oooooh et puis au diable Nicolas ! J'oublie que je m'étais dit que je relancerai aux 600m si j'étais encore avec Nicolas à ce moment là. J'accélère maintenant. 

Passer de chasseur à chassé apporte sa part de stress. En passant devant je ne vois plus Nicolas. 
Nicolas ne semble pas accélérer le rythme pour tenir MON rythme.

J'arrive aux 400m, je fais une nouvelle relance. C'est le moment de mettre la gomme. 
Je débranche tous mes neurones et je pars aussi vite que je peux pour mettre autant d'espace que possible entre Nicolas et moi. 

Au virage des 450m, Nicolas ne m'a pas rattrapé, loin de là. J'ai pris un peu d'avance. Tant mieux, je continue comme ça. 
La fatigue, elle, arrive à grand pas. Les trois cent derniers mètres vont être longs...

Virage des 500m : je réalise soudain que si je suis devant Nicolas, le podium est faisable. 
Ca me donne des ailes.
Go go go Olivier.

550m : j'ai une avance confortable sur Nicolas, il faut à tous prix que je tienne le rythme. Je vais arriver aux 600m, ça va être le moment des relances.

Malheureusement, au virage des 600m c'est tout le contraire. C'est le moment où la douleur s'abat sur moi dès que j'essaie d'accélérer. Ce n'est pas un bambou mais ça n'en est pas loin.
Pour ne rien arranger je réalise à ce moment là que le nageur de la ligne 2 m'a quasiment rattrapé et est sur le point de me dépasser. A croire qu'il a franchi une faille aquatico-temporelle. Il faut dire que j'étais obnubilé par la ligne 4 et Nicolas depuis le début. Si ça se trouve il était à côté de moi depuis 600m.
Je ne sais pas comment s'appelle ce nageur, mais en discutant avec lui dans la chambre d'appel je sais juste que nous ne sommes pas du tout dans la même catégorie d'âge. 
Pas question de me faire dépasser. 
No way.

C'est plus facile à penser qu'à faire. BEAUCOUP plus facile...
Dans la pratique, j'agonise. 
Je ne peux pas dire que je n'ai plus de jus ou que j'ai des crampes partout, je tiens bon et je nage toujours souple, mais alors, qu'est-ce que c'est dur. Je vais taper loin dans ma détermination pour garder de l'avance.

650m : j'essaie de refaire une bonne coulée pour tenir mon avance. 
Je réalise qu'il ne va bientôt plus me rester que 100m à faire.
Est-ce que je peux encore relancer une dernière fois ?
Je n'ai pas la réponse, mais je tente d'accélérer maintenant quand même. Tant pis si je craque à la fin.

Ca marche : je prends de l'avance sur la ligne 2.
A quelques mètres du virage des 700m j'entends le coup de sifflet de mon chronométreur qui annonce que je vais entamer mon dernier aller-retour. Un son salvateur.

Après la reprise, je pars tous feux tous flammes. 
Aussi vite que j'en suis capable.
J'ai l'impression que mon coeur va sortir de ma poitrine. Comme j'arrive à peine à savoir où sont mes voisins des lignes 2 et 4 et pas du tout les autres nageurs, je me dis qu'il ne faut pas que j'aie de regret à la fin : je vais à fond de chez à fond même si vraisemblablement Nicolas ne pourra plus revenir sur moi.
Ca pique, ça brûle, ça fait mal, ça manque d'oxygène. 

750m. Il me reste juste une longueur.
Passage en mode pilotage automatique : Olivier, il faut rentrer à la maison. Et vite.
Je fais autant de battements que possible : ça marche, j'ai l'impression d'être haut sur l'eau. Je m'interdis de respirer à deux temps. Quand je fais ça, je peux vite me mettre à nager comme une patate. 
Cette dernière longueur me paraît interminable mais finalement je finis par distinguer Laurent qui est déjà arrivé. 
Fini.

Mon temps n'est pas affiché (seul les chronos des nageurs étant partis dans la première vague sont indiqués).

Ce n'est que bien plus tard que j'apprendrai que j'ai nagé en 9'46"70. 
Soit un meilleur temps amélioré de cinq secondes.
Et ce qui voudra aussi dire que je remporterai la médaille de bronze en catégorie C2, derrière Alexandre et Bruno !!


Et une petite médaille de bronze sur le 800m nage libre pour bien commencer ces championnats de France : )

Le détail des chronos (je n'ai pas le temps des 200 premiers mètres) : 
300m : 3'35"28
400m : 4'50"17 (1'14"87 au 100m)
500m : 6'04"87 (1'14"70 au 100m)
600m : 7'19"37 (1'14"50 au 100m)
700m : 8'35"81 (1'15"84 au 100m <-- coup dur disais-je)
800m : 9'46"70 (1'11"49 au 100m <-- bon finish !!)

Au final, c'est donc mieux qu'aux championnats d'Europe mais c'est par contre quasiment la même chose que mon meilleur 1500m qui date de Canet-en-Roussillon en 2012. En effet, sur les 800 premiers mètres ça avait donné 
100m : 1'09"26
200m : 2'22"84 (1'13"58)
300m : 3'37"25 (1'14"41)
400m : 4'51"30 (1'14"05)
500m : 6'05"79 (1'14"49)
600m : 7'20"83 (1'15"04)
700m : 8'35"19 (1'14"36)
800m : 9'50"26 (1'15"07)
A Millau, j'ai donc nagé peu ou prou à la même vitesse voire même un peu plus lentement. Je gagne du temps grâce au dernier 100m c'est tout.
Il y a donc BEAUCOUP à améliorer en apprenant à mieux gérer l'effort. 
Il va falloir que je réfléchisse si je prépare ça mieux la saison prochaine quand je connaitrai le programme des prochains championnats de France...


Après le podium, je vais manger au service de restauration mis en place par le club de Millau et j'enchaîne avec une belle sieste.
Je ne sens pas vraiment les effets secondaires du 800m. Il ne devrait pas y avoir de problème pour les deux autres courses de la journée (le 100m dos et le 50m nage libre en relais).

Une heure et demie avant mon 100m dos, je retourne au bassin d'échauffement. C'est autant pour me rafraîchir (le soleil cogne bien) que pour m'échauffer réellement.
Il y a beaucoup de monde dans le bassin. Ce n'est pas forcément facile de nager. J'arrive néanmoins à travailler les coulées en dos et quelque peu l'allure de course. 
Les sensations sont vraiment bonnes. Et j'ai la patate. Ca me met en confiance pour la course.

Malheureusement pour moi, je nage dans l'avant-dernière série de la catégorie C2 (ligne 4). J'ai en effet le 9ème temps d'engagement. J'aurais bien aimé nager dans la dernière série. Pas pour la "gloire" d'avoir un des huit meilleurs temps d'engagements mais parce que j'aurais eu plus de monde sur mes côtés, ce qui m'aurait bien aidé pour faire la navigation en dos (dans les piscines à ciel découvert j'ai toujours été très mauvais pour nager droit).
Je vais donc devoir faire avec. 

Je fais un très bon départ (que je suis bien content d'avoir longuement travaillé la veille) avec une bonne coulée. Il me semble sortir devant mes voisins. 
Je suis bien décidé à ne pas nager en intellectualisant ma course : je pars à fond dès le début avec une fréquence importante. 
D'ailleurs, comme lors de mes derniers entrainements je constate que j'arrive à avoir une fréquence plus élevée que d'habitude. J'ai vraiment la patate.
Je devance très vite mes voisins des lignes 1 à 3 mais mon voisin de la ligne 5 reste avec moi. 
Passée la mi-longueur, ce qui devait évidemment arriver arriva : je râpe contre la ligne d'eau sur mon épaule gauche. 
Zut.
Et dans ces cas-là, c'est TOUJOURS le même scénario : les lignes d'eau semblent alors dotées d'un puissant champ magnétique à partir du moment où on les touche et on n'arrive plus à sortir de leur attraction.
J'arrive à redresser la barre mais je ne peux m'empêcher de bien frôler la ligne.
Je suis vite au virage. Je fais une culbute plutôt bonne mais je n'arrive pas à recaser dans la coulée ce que j'ai fait juste avant à l'échauffement : je sors beaucoup plus tôt. 
Je m'efforce alors de relancer pour finir cette deuxième et dernière longueur sur un bon rythme. 
A partir du moment où j'appuie plus fort dans ma poussée la ligne d'eau vient à nouveau barrer mon chemin (oui je sais, c'est moi qui rentre dans la ligne d'eau et pas l'inverse, mais c'est beaucoup mieux de dire que c'est la ligne d'eau qui a croisé ma route).
Re-zut.
Mon voisin de la ligne 5 en profite pour partir devant moi. 
Ca m'énerve au plus haut point. Si je veux faire un bon temps (dans l'idéal, battre mon temps des championnats d'Europe de Cadiz : 1'07"98 réalisé 5 ans auparavant) ça veut obligatoirement dire remporter ma série. Si mon voisin passe devant, ce n'est pas bon signe.
J'accélère mon rythme avec fureur. 
Vers ce qui est les 75m c'est le gros bambou de sprint. Les bras et les jambes veulent dire stop. J'ai une telle hargne de rattraper mon voisin que j'arrive néanmoins à tenir le rythme même si la douleur semble monter exponentiellement.
La ligne des 15m (qui correspond donc à mes 85m) est un coup au moral. Je n'ai nagé qu'une dizaine de mètres depuis le début du bambou. Le temps ne s'écoule décidément pas de la même façon pendant une course que pendant la vraie vie.
J'attends de voir les drapeaux des 5m (des 95m donc) avec la plus grand impatience. 
Les voir enfin me donne un coup de fouet pour finir.

En parlant de coup de fouet, j'en prends un gros au moral quand je vois le chrono à mon arrivée : 1'09"97.
C'est absolument nullissime. 
C'est encore plus mauvais que mon temps aux championnats d'Île de France à Sarcelles où j'étais pourtant en pleine période de préparation.
Pouaaaaah...
Tout ça pour ça...

Temps de passage aux 50m : 33"76, ce qui fait un deuxième 50m en 36"21 (vs 32"72 et 35"26 à Cadiz).
Je ne comprends pas.
Alors certes je suis rentré dans la ligne (deux fois), mais je ne me suis pas arrêté pour autant. Et vraiment, j'avais l'impression d'avoir la pêche. 

Il me faudra un moment plus tard en tournant en rond dans mon lit ce soir-là pour comprendre que si je devais avoir une fréquence importante je ne devais par contre pas tirer assez d'eau. Je n'ai vraiment pas nagé assez de dos avant ces championnats pour éviter ce genre de piège...


Heureusement pour moi, tous les copains sont là à ma sortie de l'eau et j'oublie très vite cette gigantesque contre-performance.
Il reste le relais nage libre ce soir et ça c'est sympa.

Je vais un peu dans le bassin de récupération après mon 100m dos et je ne prévois pas de retourner à l'eau avant le relais. Un échauffement à sec suffira. 

Pour le relais messieurs, Violaine nous a engagé dans une configuration un peu inhabituelle pour moi. Au lieu de partir en premier nageur (ce qui permet de bénéficier de mon temps de réaction qui est généralement bon), je vais partir en dernier. Ainsi George va lancer le relais puis ce sera au tour d'Henri et de François avant que je ne finisse.

Henri et moi nous nous dirigeons donc vers le petit bassin. Nous sommes chanceux par rapport à l'an passé à Antibes où il n'y avait pas de plot de départ aux 50m. Là, même s'il le petit bassin n'est pas très profond, nous avons un petit plot. Nous nous n'avons pas à nous mettre d'accord pour savoir de quel côté arriver dans la ligne pour éviter que le relayeur plonge sur le relayé. 

De là où je suis, je vois que George a une certaine inertie au départ. Heureusement dès la sortie de la coulée il nage très bien et se positionne bien par rapport à nos voisins de ligne.
Henri fait une bonne prise de relais. Lui qui d'habitude assure beaucoup (trop...) ses prises de relais arrive à négocier quelque chose de chouette.
Je ne prête pas trop attention à la fin de sa course ni au début de celle de François. Je finis de me déshabiller et j'enlève 15 fois la buée dans mes lunettes (un toc de nageur avant sa série je pense).
Le club de la ligne d'à côté à un peu d'avance sur nous. Leur dernier relayeur est le lièvre parfait pour moi. Ils doivent avoir une ou deux secondes d'avance. 

Je fais une prise de relais plutôt assurée avec François (peut-être un peu trop d'ailleurs) et fais un plongeon un peu moyen. Je regrette de n'avoir pas un peu plus travailler les départs du côté petit bain (comme je l'avais fait pour le côté grand bain). La coulée et la reprise de nage sont heureusement bonnes ce qui compense.
Mes premiers coups de bras (les plus importants dans un 50m mes semble-t-il) sont bien placés : j'ai du rythme et des appuis. Ca devrait aller.
Je remonte progressivement sur la ligne d'à côté jusqu'à arriver proche du nageur voisin à la moitié de la longueur. A partir de là, je pense que mon voisin doit m'avoir repérer car je ne grappille presque plus de terrain sur lui. J'ai beau y mettre du mien, je ne reviens que laborieusement sur lui et n'arrive pas à passer devant.

J'ai une plutôt bonne surprise après course en découvrant avoir nagé 27"22 (avec donc une prise de relais moyenne : ce qui doit faire du 27"6 ou 27"7). C'est donc plutôt rapide pour moi (meilleur temps départ plongé en 27"37).


Voilà, la première journée est terminée.
Retour à notre maison de location après ça. Surtout que ce soir c'est moi le Master Chef.
Pour fêter ma médaille, nous prenons un toast au foie gras (j'avais eu une bonne idée d'en prendre avec moi au cas où il y ait une médaille à fêter : je ne pensais pas que ce serait pour moi).

D'une chose à l'autre, je ne me couche pas particulièrement tôt pour ce deuxième soir en région millavoise. Heureusement, je n'ai pas à me réveiller tôt : mon 50m dos le lendemain n'est qu'en fin de matinée...

Vendredi 04 Juillet 2014
Je fais une bien meilleure nuit et me réveille à nouveau sans problème et plus reposé que la veille.

J'arrive à temps à la piscine pour voir Henri, Fred et Leandro nager leur 400m nage libre. 
Je vais m'échauffer quand leur course est finie. Je m'estime chanceux : il y a peu de monde dans le bassin d'échauffement en comparaison de la veille. Cela me permet de bien travailler les coulées et l'allure de course.

En sortant de l'eau, je ne sais pas trop quoi faire : il ne fait vraiment pas beau ce vendredi matin. J'ai un peu peur de me refroidir vite. 
J'enfile mes deux vestes (celle de la SN Versailles et celle du CN Tricastin que Fred m'a offert la veille). Avec ça, ça va, j'ai chaud.
Et je n'ai plus beaucoup à attendre.

Trente minutes avant la course, j'enfile ma combinaison.
Le temps se fait de plus en plus maussade et les premières gouttes commencent à tomber.
Les filles, Leandro, Henri, George et François décident de rentrer à l'intérieur, dans la piscine d'échauffement pour se protéger de la pluie.
Fred me propose de me joindre à son club qui est installé en extérieur sous deux beaux barnums. 
J'accepte volontiers sa proposition : c'est beaucoup plus calme et finalement moins moite qu'à l'intérieur de la piscine d'échauffement.

Vingt minutes avant le début de ma course, la pluie se transforme en orage. Le tonnerre gronde et les éclairs semblent frapper de plus en plus proche de la piscine.

Une première annonce au micro vient déclarer la suspension momentanée de la compétition.
Et rapidement, les nageurs déjà présents dans la chambre d'appel sont invités à quitter la chambre d'appel qui est une grande tente à structure métallique pour des raisons de sécurité.
Je me décide donc à enlever ma combinaison. J'aurai suffisamment de temps pour renfiler ma combinaison quand la compétition reprendra son cours.
Le CN Tricastin fait contre mauvaise fortune très bon cœur et profite de cette interruption pour jouer à différents jeux de société. L'idée me plaît bien mais je ne me joins pas aux jeux : ma tête n'est pas trop à ça, je sais que la compétition peut reprendre d'un moment à l'autre.

La compétition ne reprendra qu'une heure et demie plus tard (j'aurais donc pu faire quelques parties de jeu de société, tant pis).
Je remet ma combinaison et fait un peu d'échauffement à sec. 
Il ne pleut plus mais il fait loin de faire beau. 
D'ailleurs, il se remet très vite à pleuvoir.
Je retourne donc sous la tente et me recouvre chaudement à nouveau. Très peu de temps après, la pluie redouble et le tonnerre se refait entendre.
La compétition est de nouveau arrêtée. 
J'enlève de suite ma combinaison cette fois...

Et nous attendons...

L'annonce micro nous dit qu'un bilan météo nous sera donnée à 14h et qu'à 14h nous saurons ce qu'il adviendra de la compétition.
Nous commençons à avoir pris par mal de retard : il est 13h et j'aurai dû nager vers 11h30. 

Je commence à avoir assez faim mais je ne préfère ne pas aller manger maintenant pour autant : si je nage à 14h, je serai sur la digestion. Ce qui n'est pas la meilleure des conditions pour nager.

A 14h, la situation météo n'a pas changé d'un iota. Nous sommes même placés en alerte orange orage jusqu'à 17h.
Les organisateurs nous annoncent donc que la compétition est stoppée jusqu'à au moins 17h et qu'à 17h un nouveau bilan météo sera refait pour savoir si la compétition peu reprendre à 17h15.
Par contre, compte-tenu des retards qui seront déjà cumulés à ce moment là, les deux dernières épreuves sont d'ores et déjà annulées et ne seront pas reportées au lendemain ou à une date ultérieure. Il n'y aura donc pas de 100m brasse et de relais 4x50m 4 nages mixte.
C'est vraiment bien dommage pour Versailles : nous avions un relais R4 un peu atypique avec moi en dos, Isabelle en brasse, George en papillon et Sophie en crawl et qui avait peut-être une chance de médaille. 

Avec au moins trois heures devant moi, je peux aller manger tranquillement.
Ironie du sort : une fois mon repas terminé, le ciel s'éclaircit et le soleil fait son retour. Il est 14h30.
Tant pis...
L'avantage, c'est que ça me laisse tout l'après-midi pour jouer aux jeux de sociétés avec Fred et les nageurs du Tricastin : )

Je retourne à l'eau vers 16h. Mon échauffement du matin n'a en effet plus aucun effet ^^
Les conditions sont parfaites : nous ne sommes que deux par ligne dans le bassin d'échauffement.

A 17h, les organisateurs annoncent logiquement la reprise de la compétition. 
A 17h30, c'est donc à mon tour de nager, sous un grand soleil.

Comme la veille sur le 100m dos, je nage dans l'avant dernière série C2 en ligne 4.
J'espère que je nagerai droit cette fois et que j'ai retenu la leçon de la veille : ne pas favoriser la fréquence de bras au détriment des appuis.

Je fais un très bon départ et une très bonne coulée. J'ai l'impression de sortir devant mes voisins (que je ne connais pas).
Les premiers coups de bras sont bien placés. Chouette ! 
Je fais le début de ma course sans penser une seule seconde à ma trajectoire : je n'arrive pas à voir les lignes d'eau, que ce soit à ma droit ou à ma gauche.

Je suis vite rappelé à l'ordre en rentrant dans la ligne d'eau à ma gauche. Cette fois, je fais un peu plus que râper la ligne : je rentre dedans. 
ZUT.
Je n'ai bien sûr pas le temps de me poser de question et j'essaie de relancer et de repartir tout de suite. Malheureusement, mon erreur de trajectoire m'a fait perdre du temps : mes voisins sont revenus à mon niveau.
J'ai beau relancer et mettre autant d'énergie que possible dans l'eau, je n'arrive pas à récupérer suffisamment de vitesse pour finir devant ma série. 
Au final : un chrono raisonnable mais sans plus de 32"19 (vs mon meilleur temps en 31"49 réalisé à Cadiz cinq ans auparavant).

J'aurais décidément dû plus m'entrainer à tenir une trajectoire en dos.
Je me dis que j'aurais probablement pu battre mon meilleur temps si j'avais nagé droit et surtout sans rentrer dans la ligne. 

Heureusement, Sophie rattrapera nos différentes mésaventures en nageant la dernière épreuve de la journée, le 200m papillon où elle remportera une belle médaille d'argent. 
Nouvelle apéro à base de foie gras ce soir ! 

Sophie, médaille d'argent au 200m papillon

La soirée qui suivra cette journée très particulière sera d'ailleurs très sympa : nous accueillons Lydia, Yann et Bertrand du CN Plaisir et nos Master Chefs du soir, George et Isabelle nous ont acheté de l'aligot au marché. Pas très diététique mais tellement bon ! 
(pauvre Leandro qui n'a pas l'habitude de manger beaucoup le soir et qui découvre ce plat qui tient très très bien au ventre ^^)

Samedi 5 Juillet 2014
Comme la veille, j'ai droit à me lever tard (tout est relatif bien sûr : 8h pendant une compétition, je considère que c'est tard).

Aujourd'hui est la journée la plus importante des championnats avec le 200m dos au programme. 
Je suis content que les 50 et 100m aient précédé le 200m. Cela m'aura permis de régler mon allure et d'essayer d'apprendre à nager droit (sur ce point, je sais bien que je n'ai pas trouvé LE truc miracle qui permet de ne pas rentrer dans la ligne... ce n'est pas dit que je sois au point pendant ma course).
Et après ça, j'aurai un inédit 50m papillon en relais.

Contrairement à la veille, la journée s'annonce chaude et très ensoleillée.
Après avoir suivi quelques courses des copains et copines le matin et en début d'après-midi, je trouve un banc où m'allonger pendant l'après-midi dans les vestiaires. Il y fait frais, c'est calme et je peux même y faire la sieste. 
Ces bonnes conditions de repos compensent le fait que le bassin d'échauffement / récupération est bondé. L'épreuve qui précède le 200m dos est en effet le 100m nage libre. LA grosse épreuve de la compétition.

Dans la chambre d'appel, je retrouve tous les golgoths qui nagent dans ma série : David de Paris, Rudy et Waël de Malakoff, Grégory de Toulouse, Maxime du Neptune ou encore Nicolas de Villeurbanne. 
Cette fois-ci, je nage dans la meilleure série C2. Ca sera bien mieux pour être sûr d'être dans le coup. Et peut-être que je pourrai m'aider de mes voisins sur les côtés pour nager droit. 
Je nage ligne 3. En ligne 2 se trouve Maxime du Neptune (toujours avec son casque binaural sur la tête avant les courses, comme Mickael Phelps) et en ligne 4 il y a David de Paris. 

Je fais un départ visiblement très correct avec une bonne coulée. 
Je semble sortir avec Maxime mais je suis déjà derrière David. 
Après quelques coups de bras je passe devant Maxime et j'arrive à distinguer la mousse faite par David de l'autre côté.
Les appuis sont bons, la fréquence paraît bien adaptée. Je suis bien parti.

Je revis presque le scénario du jeudi au 100m dos en frôlant de très près la ligne d'eau à ma gauche aux 30m. Cette fois, je ne fais que la frôler. Je n'ai pas trop à corriger ma trajectoire et j'arrive ainsi à garder une nage correcte sur toute cette première longueur. 

Je case un bon virage avec une bonne coulée qui me permet de sortir de l'eau avec de la vitesse. 
Quelques coups de bras me permettent de revenir sur une bonne allure et d'être dans le coup mais à nouveau, je me mets à tirer à gauche en frôlant à nouveau la ligne. Cette fois-ci je suis plus surpris que sur la première longueur et ma nage se dégrade vite pour arriver à nager parallèlement à la ligne.
CROTTE.
Sur ma droite, je vois que Maxime reviens sur moi. 
J'essaie de bien replacer ma nage tout en nageant droit. Pas facile.
J'ai perdu la sensation de glisse et d'efficience de la première longueur. Je ne suis pas dans le dur mais je me bats avec l'eau.
J'ai réussi à rester avec Maxime sur cette deuxième longueur.

Au deuxième virage, il me semble arriver à ressortir devant Maxime. J'ai pu faire une coulée convenable et j'ai encore de l'air.
Par contre, quand je veux relancer, les sensations se dégradent. Je me bats de plus en plus avec l'eau. Au lieu de transformer mes efforts en vitesse, j'ai l'impression que j'arrive tout juste à maintenir ma vitesse.
Après quelques mètres c'est même pire que ça je sens que je ralentis et j'en ai la preuve en voyant que Maxime part devant moi. 
Ca m'enrage de ne pas arriver à maîtriser ma nage. Ce n'est même pas un coup de bambou, j'ai "juste" l'impression de nager comme une patate. La sensation de glisse est perdue.
J'essaie de ne pas m'énerver, ça aurait facilement tendance à empirer la situation et à me faire nager encore plus mal. Mais faire une séance de relaxation pendant un 200m dos, c'et tout sauf facile.

J'essaie de repartir à zéro après le dernier virage.
Je ressors proche de la ligne d'eau. Plutôt que de m'éloigner d'elle, de la perdre de vue et de passer mon temps à demander si je vais la percuter à nouveau, je m'en éloigne à peine. J'arrive à peu près à la voir et je peux essayer de me concentrer sur la dernière relance.
J'y arrive en partie : je retrouve une meilleure sensation de glisse et j'ai l'impression de pouvoir transformer mes efforts en vitesse.
Ca pique évidemment dans les bras, je suis dans le dur mais j'arrive maintenant à ne penser qu'au fait de relancer et tout donner pour revenir sur Maxime.

Ce sera peine perdue. 
J'arrive et déplore un chrono de 2'28"63. Trois secondes de plus que mon meilleur temps de Canet en 2012 (2'25"12). 9ème au final.

50m : 34"29 (Canet : 34"46)
100m : 1'11"61 (37"32, Canet : 1'11"09 et 36"63)
150m : 1'51"10 (39"49, Canet : 1'48"55 et 37"46)
200m : 2'28"63 (37"63, Canet : 2'25"12 et 36"57)

C'est donc bien sur le deuxième 100m que l'écart avec Canet s'est fait et surtout sur le troisième 50m.
J'ai beaucoup moins bien navigué (à Canet, j'avais trouvé les lignes très grosses donc faciles à voir surtout qu'elles étaient jaunes) et j'ai eu l'impression de manquer d'automatismes. Perdre la sensation de glisse pendant une course ce n'est pas souvent que ça m'arrive. D'habitude, c'est plutôt le coup de bambou qui fait que nager devient difficile. Ici, j'ai quand même réussi à tenir.

C'est râlant, mais c'est ainsi.
J'ai la confirmation que pour me préparer au 200m dos il me nager des kilomètres et des kilomètres en dos... A mieux appliquer la saison prochaine.


Après le 200m dos je n'ai finalement pas tant de temps que ça avant mon relais. Je ne traine donc pas trop à aller récupérer. Longuement.

Une fois séché, essoré et repassé j'ai une quinzaine de minutes tranquille avant de devoir renfiler une combinaison. 
Le hasard des engagements fait que nous sommes dans la même série que le CN Tricastin : eux ligne 7, nous ligne 5. Je nage le papillon contre Fabien avec qui nous avions fait plusieurs parties de "iKnow" la veille. Très sympa.
Je ne me prive donc pas de lui faire des semblants de menaces dans la chambre d'appel.

J'aborde ce relais de manière très détendue. Nous n'avons pas de pression et comme le 50m papillon est complètement inédit pour moi je suis assez impatient de m'y essayer. J'ai pour seule référence un chrono de 32"73 réalisé en 2011 à Bordeaux pendant le meeting du BEC où nous avions 13 courses en deux demi-journées avec Fred.

François lance notre relais en dos. 
Tout comme moi, il a des difficultés pour nager droit et frôle de très près la ligne d'eau. 
George semble faire une bonne prise de relais. Il est à la bagarre avec nos voisins des lignes 6 et 7. Le CN Tricastin a de l'avance sur nous.
Je monte sur le plot. Fabien fait de même. Je vois qu'il a l'air stressé (ou très concentré ?). Je l'appelle et lui fait le signe d'un couteau qui tranche la gorge avec mon pouce : ça le fait rire.  
Fabien s'élance avant moi. 

Je fais une prise de relais correct (avec un nageur arrivant en brasse je prends moins de risque qu'en crawl) et fais la meilleure des coulées possibles : je fais ma reprise de nage avec beaucoup de vitesse et là, la magie a commencé.
Des sensations exceptionnelles. 
Mes bras arrivaient à se coordonner avec les jambes, mes ondulations arrivaient à me propulser et je tirais énormément d'eau avec les bras.
Bref : je nageais le papillon. 
Mais c'était certainement la première fois que j'ai eu cette sensation en compétition, quand cela comptait. 
Autre bonne surprise, j'arrivais à sortir du schéma classique "une respiration tous les deux temps" sans y réfléchir. J'étais tellement surpris que j'ai quand même assuré une respiration tous les trois ou quatre temps (c'était quelque chose que je n'avais JAMAIS testé).

Je remonte sur la ligne 6 et je reviens progressivement sur Fabien.
Vraiment, je vais gatouiller mais les sensations de glisse et de vitesse étaient exceptionnelles. Un vrai bonheur.
Je touche le mur après Fabien. Tant pis.

Au final, je nagerai ce 50m papillon en 29"41 avec 0"52 de temps de réaction. Ce qui veut donc dire 29"6 ou 29"7 pour un départ au plot. Un chrono exceptionnel pour moi.
Et surtout, c'est une course qui m'a furieusement donné l'envie de refaire du papillon la saison prochaine, et pourquoi pas encore sur des 50m... 


Finalement, c'était une belle journée, surtout que nous avons pu à nouveau manger du foie gras pour fêter la médaille de bronze de Sophie sur le 200m brasse : )

Et encore une séance de foie gras !


Dimanche 6 Juillet 2014
Réveil très pénible.
Il m'a fallu me semble-t-il des heures pour arriver à m'endormir et le réveil était calé tôt : 5h30.
Ce matin, je nage en effet le 400m 4 nages qui est la première épreuve du matin. Je veux donc m'échauffer dans le bassin de 50m tant que celui-ci est accessible (ce qui veut dire avant 8h00).

Je me rends par contre vite compte que j'ai fait mon rétro-planning n'importe comment : j'arrive à la piscine à 6h30 quand ses portes ouvrent à 7h... Une demie heure de sommeil perdue. 

Rien de particulier à signaler pendant l'échauffement par contre, à la fin de celui-ci une vieille sensation qu'il ne me tardait de revivre se fait sentir : j'ai mal à l'épaule gauche. La douleur qui précède la tendinite...
Il n'y a pas grand chose que je puisse faire... 

Je nage dans une série un peu bâtarde mélangeant plusieurs catégorie. 
Je nage ligne 3. A la ligne 4 j'ai Nickolas de Villejuif qui est en C4 (avec d'ailleurs un très bon temps d'engagement : 5'07" quand je suis engagé avec mon meilleur temps : 5'16"68), à la ligne 2 j'ai Anthony de Strasboug en C3. Les autres C2 de ma série sont aux lignes 6 et 7 (les meilleurs C2 nageant dans la dernière série).

Je suis un peu mou au départ mais j'arrive tout de même à bien sortir de la coulée. Je suis avec la ligne 4 et je suis vite devant la ligne 2. 
Je m'attache à retrouver les bonnes sensations de la veille pendant le relais. Et j'arrive effectivement à vite les retrouver !

Nous virons nettement en tête avec la ligne 4 aux 50m.
Je fais une bonne coulée pour ressortir avec de la vitesse. Après quelques mètres je réalise par contre que je me suis certainement un peu emballé. Si j'ai eu les sensations de la veille c'est en nageant un peu de la même façon. Et nager le 100m papillon d'un 400m quatre nages comme un 50m papillon c'est... un peu nigaud.
Au 75m je manque d'air et je passe à une respiration tous les coups de bras. Mon voisin de la ligne 4 passe devant quand je ralentis. 
Ca pique fort aux bras quand je finis le papillon.

Je fais une bonne coulée et ressort bien.
C'est dur. Je place bien mes premiers coups de bras. La nage est bonne mais j'ai du mal à accélérer après ces premiers coups de bras. 
Après avoir discuté avec Rudy la veille, je teste un truc pour nager droit : je tourne la tête sur le côté de temps en temps. C'est bête de ma part de ne pas y avoir pensé avant. Mais ça marche. Je sais où est la ligne et j'arrive à nager droit. Je vire aux 150m sans avoir touché ni effleuré la ligne.
J'essaie d'appuyer plus fort pour revenir sur la ligne 4 mais j'ai l'impression de manquer de pep's. Clairement, je n'utilise pas ma spécialité pour prendre de l'avance. Je suis plutôt en train de récupérer. J'ai beau en être conscient, je n'arrive pas à passer la vitesse supérieure.

Je finis comme ça le dos.
Au virage, j'ai la bonne surprise de voir que je ne suis pas trop largué par rapport à la ligne 4. 2m derrière ou quelque chose du genre.
Les premiers coups de bras en brasse me donnent de bonnes sensations. J'accélère donc.
J'arrive à faire ce qui me semble être de bons ciseaux de jambes.
Si je ne remonte pas sur mon voisin, je ne perds pas de terrain. Ca doit être bon signe si Nickolas nage 5'07". Mon parcours en dos n'était peut-être pas si mauvais que ça. 
Je fais un assez bon virage des 250m mais je fais une coulée qui manque de puissance. 
Mon écart avec Nickolas est inchangé et je fais mon maximum pour tenir le rythme (et ce n'est pas facile, mon 100m papillon fait mal).
J'arrive enfin aux 300m.

OUILLE.
La reprise en crawl est dure. Très dure. Très très dure. 
Bon sang, ça fait mal.
Heureusement, mes bras savent quoi faire. Ils savent même accélérer le rythme après les premiers mouvements. 
Il ne me reste "que" 80m à faire. Je donne tout ce que j'ai. 
Je le paie à la sortie de la dernière coulée. Impossible de relancer tout de suite. La coulée m'a privé d'air. Il me faut quelques coups à respirer tous les deux temps pour retrouver un peu d'air et accélérer progressivement pour finir enfin ce 400m 4 nages à fond les ballons (pas mécontent de mon finish en crawl).
Quelle course le 400m 4 nages.

5'25"48.
Ah...
Zut, je pensais avoir fait beaucoup mieux en tenant presque le rythme mon voisin. Lui non plus n'a pas dû faire le temps qu'il souhaitait.

100m : 1'13"96 (Canet : 1'14"01)
200m : 2'36"55 (1'22"59, Canet : 2'31"65 et 1'17"64) <-- la comparaison fait mal, très mal
300m : 4'12"22 (1'35"67, Canet : 4'04"88 et 1'33"23) <-- moins bien que ce que je ressentais
400m : 5'25"48 (1'13"26, Canet : 5'16"68 et 1'11"80) <-- moins fulgurant que ce que je pensais là aussi...
Donc un très mauvais parcours en dos. Décidément, au lieu d'être mon point fort le dos aura été mon talon d'Achille pendant ces championnats.

Même s'il ne me reste "que" un 50m pour finir les championnats, je file faire une très longue récupération. Mon épaule gauche me refait mal. Ca confirme que j'ai intérêt à faire une bonne pause après les France.

Avant la course je passe une de mes combinaisons à George : lors du relais 4x50m nage libre messieurs de jeudi soir, il a nagé 30'07" en premier relayeur. Vu son mauvais temps de réaction, la barre des 30" est facilement à sa portée.
En lui passant la combinaison, je lui dis : "avec ça, c'est la barre des 29 secondes qu'il va falloir casser !"

Pour ce relais 4x50m nage libre mixte, c'est Sophie qui démarre et qui va essayer de battre le record des Yvelines du 50m en catégorie C7. Puis ce sera au tour de George, Isabelle et moi (nous sommes galants : nous avons laissé les "bons" plots de départ aux filles côté grand bain).
Comme il s'agit de la dernière course, j'enfile mon chapeau-poule qui m'avait permis de gagner un appareil photo et de passer au journal télévisé deux ans auparavant lors des championnats d'Europe à Chartres (les vrais championnats... auxquels j'avais assisté en spectateur avec Elo, Lulu et Mathias). Le chapeau me vaut une sympathie immédiate dans la chambre d'appel puis avec les chronométreurs et nos voisines des lignes d'à côté.

Sophie fait un départ correct et est tout à fait dans le coup même si tous les nageurs des lignes voisines sont des gars.
Sophie boucle le premier 50m en 37"55. Mince, je ne sais pas en combien était le record des Yvelines. J'espère que ça le fait.
George est parti à toutes berzingues. Isabelle a l'air stressée sur son plot. Je l'encourage mais je doute qu'elle m'entende à 50m de là avec tout le brouhaha alentour. 
Je n'avais pas de soucis à me faire : Isabelle nage super bien son 50m. Elle a décidément beaucoup appris cette saison pour gérer ses épreuves.
Trois clubs sont largement devant les autres au moment des 3ème relayeurs, les autres clubs sont bien derrière. Nous devons être 6ème ou 7ème.
Je fais le trop plein d'optimisme : je vais dépasser tout le monde pour gratter la 3ème place (avec le recul, c'était ubuesque comme pensée : les trois premiers devaient avoir 15m d'avance).

Je fais une belle prise de relais sur Isabelle et enchaine avec une super coulée et reprise de nage. Les premiers coups de bras sont super bien placés, je peux envoyer la gomme : les sensations sont top, je vole sur l'eau. 
Ca me donne encore plus la gnac pour remonter les autres équipes. Aux 30m, je réalise que je n'ai pas encore respirer. Je devrais prendre un peu d'air. Et hop une respiration. Ca sera la seule. 
Je finis comme j'ai commencé : très bien.

Nous sommes 5ème.
Il me faut un moment pour réaliser que si nous sommes 5ème de la série, c'est que nous sommes 5ème en catégorie R4 : nous étions dans la meilleure série de cette catégorie ! 
C'est absolument inespéré ! Violaine nous avait engagé avec un chrono complètement délirant et nous étions loin des autres. 
Nous avons tous dû faire de jolies performances !

Notre relais 4x50m nage libre mixte

Je retrouve les autres autour de notre camp de base.
Sophie a récupéré les temps de passage noté par Henri et est en train de calculer les temps de chacun.
Sophie a fait son meilleur temps et a bien battu le record des Yvelines.
George a carrément cartonné : 28"87 !! La barrière des 29" départ lancé est bien cassée !!
Isabelle fait son meilleur temps en 41"08.
Et moi... je n'en reviens pas... 26"49 !! Vue ma prise de relais ça doit faire 26"8 ou 26"9 !! Belle progression ! Et une très belle conclusion pour ces championnats !



Quelques autres souvenirs des championnats...


Les retrouvailles avec Fred

Les garçons qui attendent les 200m brasse des filles

Les médailles de bronze c'est bon !

Papillon de lumière

200m brasse d'Isabelle


Podium du 200m brasse d'Elodie (du Tricastin), accompagnée par les enfants du club présents à la compétition. A la remise des médailles M. Dupont (responsable des Maîtres à la FFN) demande au micro aux enfants : "Alors ? Elle a bien nagé Maman ?" (Jacques Martin sort de ce corps ! Ce ne sont pas ses enfants !)

200m brasse de Lydia


Maintenant : vacances au programme ! Avec un été sportif plutôt tranquille.
Les objectifs de la prochaine saison ne sont pas encore définis. Ils dépendront du programme des championnats de France en bassin de 25m au mois de Mars à Rennes (programme que je ne connais pas encore).
Par contre, je suis vraiment motivé pour faire quelques 50m papillon en début de saison pour voir où ça me mène...

A SUIVRE